Photographie & écologie

Ça y est c’est le printemps ! Et c’est aussi le nouveau rapport alarmant du GIEC qui vient de tomber. A moins de réduire sérieusement les émissions mondiales de carbone, on va droit dans le mur : hausse du niveau de la mer, fonte des glaciers et du permafrost, réchauffement et acidification des océans, baisse de l’absorption du CO2 par les forêts et les océans… Pas joli joli tout ce qui attend les prochaines générations. Alors que peut-on faire en tant que photographe pour sauver la planète ? Ou du moins, faire bouger les lignes à une petite échelle ?

Il me semble que l’un des rôles premier des photographes est d’informer et éduquer. Leurs travaux peuvent dénoncer, du moins sensibiliser l’opinion publique ou encore créer un véritable débat. Les photographes peuvent aussi participer à créer de nouveaux imaginaires et montrer des actions positives pour ne pas sombrer dans l’éco-anxiété.

Voici une liste, non exhaustive, de photographes dont j’admire le travail et qui sont clairement engagé.es pour l’écologie :

Sebastiao Salgado avec ses photos alertant sur la fragilité de l’écosystème de l’Amazonie brésilienne.

Elsa Leydier qui fait un travail sur le pouvoir des images sur la représentation des territoires.

Amélie Chassary qui nous fait (re)découvrir l’aspect mystique de la nature.

Aida Muluneh porte un regard sur les conséquences de la crise environnementale sur les femmes africaines.

Nicolas Henry avec ses séries mélangeant installations à la frontière du land art et portraits photo.

Je vous invite à les suivre ! Il y a de plus en plus de photographes engagé.es et je m’en réjouis.

Et pourtant j’ai déjà entendu dire qu’un.e photographe professionnel.le ne devrait pas trop exposer ses idées pour ne pas heurter des potentiels commanditaires ou client.es. J’ai franchement du mal avec l’idée qu’il ne faille pas se mouiller, surtout avec l’urgence et la gravité du problème. Ces dernières années ont déjà été complexes humainement, et je ne peux pas me dire que je vais laisser passer l’occasion de dire ou faire quelque chose. Il me semble qu’il est indispensable de choisir ses sujets, ses médias, ses connexions en fonction de ses convictions et priorités. Finalement c’est une façon d’être aligné et d’être entouré par les personnes qui nous feront aller de l’avant. 

Une autre action possible est également d’avoir une démarche éco-friendly. Voici quelques pistes :
- matériel d’occasion, éléments de décoration, papiers recyclés, fournitures seconde main ;
- consommer local : préférer des objets faits main, prestataires locaux, fleurs de saison et locales ; 
- préférer le train ou transports en commun pour ses déplacements pro, voire le vélo ;
- ne pas laisser d’empreinte de passage sur un spot en pleine nature ;
- réduire son impact numérique au maximum, limiter le stockage sur le cloud au plus récent ;
- numérique ou argentique, rien n’est parfait mais une utilisation raisonnée est possible ;
- bien choisir son développeur-imprimeur, le papier respectant de chartes éco-responsables...

Tous ces aspects sont toujours en cours d’amélioration pour moi, mais j’y tiens. La photographie environnementale ou artistique peut, à sa petite échelle, contribuer à l’éveil des consciences.
Alors pourquoi s’en priver ?

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