L’idée

2020. Tout recommence par une idée. Refaire de la photo. Mais attention, juste pour retrouver un moyen d’expression plus personnel… faut pas croire. Jamais je ne pourrai prétendre être photographe ! Le fameux syndrome de l’imposteur tu connais ?  

Le déclic se fait pendant de la pandémie, la prise de conscience de la catastrophe climatique qui nous pend au nez, les droits des femmes bafoués partout dans le monde. Puis je me fais soudainement licencier, tout se bouscule dans ma tête et je perds un peu pied. Je panique lorsque je me projète dans mon futur professionnel. Pire, je me fige, lorsque je vois le monde dans lequel vont grandir mes enfants. Comment changer le prisme par lequel je visualise le monde ? 

Faire de la photographie. Cette idée revient en force, lorsque nous passons quelques jours entre deux confinements chez des amis à la campagne. Je fais un mini reportage de ce séjour, et le résultat me conforte dans mon idée. J’aime toujours autant capter des ambiances, des instants de vie… 

De retour à Paris, je sors de ma bulle de protection de l’appartement et m’aventure dans Paris. Les premières fois je me sens intimidée, j’ai l’impression que tout le monde fait attention à moi à cause de la caméra. Puis petit à petit je réalise que c’est une vision erronée et que je sais très bien me fondre dans le paysage et surtout que les gens se laissent prendre volontiers en photo. Je retrouve mes sensations de mes premières photos analogiques de mes 20 ans. Quel plaisir ! Le temps d’attente de développement en labo en moins... Mais surtout je retrouve la joie de partager ce que je vois à travers la photographie !

J’enclanche.